FAQ

FOIRE AUX QUESTIONS

L’École communautaire citoyenne (ECC) de langue française est un lieu d’apprentissage, de socialisation et de construction identitaire, en osmose avec la communauté qu’elle dessert. Elle contribue à la réussite des élèves, à l’épanouissement de leur communauté et à l’éclosion d’une conscience solidaire globale.

L’ECC vise à permettre aux écoles de se rapprocher de leur communauté et aux communautés de contribuer à l’essor de leurs écoles.

L’école devient communautaire lorsqu’elle fait partie intégrante de sa communauté, qu’elle répond à ses besoins et qu’elle engage les membres de sa communauté envers son épanouissement.

L’école devient citoyenne lorsqu’elle développe auprès de l’ensemble des membres de la communauté une conscience citoyenne qui peut contribuer à leur réussite, tant sur le plan des études, du travail que sur leur vie sociale.

Cette conscience citoyenne contribue au développement d’un sentiment d’appartenance à la communauté ainsi qu’à la construction identitaire.

Les membres des communautés francophones et acadiennes en contexte minoritaire, dont l’école est souvent le moteur, doivent travailler en étroite collaboration les uns avec les autres pour favoriser le dynamisme et l’épanouissement de la langue et de la culture francophone.

Ce serait se leurrer que de penser que l’école seule puisse être tenue garante de l’avenir de la francophonie. Toutefois, elle est la pierre angulaire des institutions, puisqu’elle fait partie intégrante de la vie de l’ensemble de la communauté.

L’école a le potentiel de valoriser et de promouvoir les éléments constituants la francophonie que sont la langue et la culture.

L’école est aussi le lieu par excellence pour conscientiser les populations au fait français et à sa situation de plus en plus fragile. Enfin, l’école forme les leaders qui seront les acteurs clés de la vitalité des communautés francophones et acadiennes du Canada.

L’École communautaire citoyenne poursuit trois grandes visées.

La réussite

La réussite globale non seulement des élèves, des étudiants et des apprenants, mais aussi de leur famille, des membres du personnel éducatif ainsi que des membres de la communauté.

Un continuum dans les apprentissages

La réussite se situe dans une perspective de continuum d’apprentissage qui commence avant la naissance et qui se poursuit tout le long de la vie. La création de cet espace propice à l’apprentissage nécessite une conscientisation et une mobilisation de toute la communauté.

Un engagement social, culturel et communautaire

L’enfant, l’élève, l’étudiant ou l’apprenant, les parents et familles, le personnel éducatif et les membres de la communauté s’engagent de façon critique et démocratique à l’égard de l’apprentissage la vie durant, du rayonnement de la culture et de la vitalité de leur communauté.

L’école communautaire citoyenne offre beaucoup de latitude aux porteurs de projets. Ainsi on retrouve une variété d’initiatives pour élargir l’espace francophone tout au long du continuum éducatif.

Les projets peuvent prendre différentes formes comme :

  • Un journal étudiant ou des bulletins télévisés produits par les élèves
  • Des ateliers et spectacles en français pour les touts petits
  • Un programme d’alphabétisation familial dans les écoles
  • La participation d’adolescents à la gouvernance municipale et communautaire
  • Un festival multiculturel ou une fête champêtre rendant hommage à la francophonie
  • Des programmes de leadership jeunesse dans les communautés
  • Un jardin d’école communautaire
  • Des activités artistiques et culturelles pour élargir l’espace francophone au postsecondaire
  • Des projets d’action sociale école-communauté tels une trousse, un forum ou une chronique pour sensibiliser les élèves aux droits de la personne
  • Des mesures pour contrer l’intimidation à l’école et dans la communauté
  • Un programme d’entrepreneuriat pour jeunes adultes

Le Cahier spécial sur l’ECC offre un aperçu des diverses initiatives communautaires-scolaires dans les 28 conseils scolaires francophones en contexte minoritaire au Canada c’est-à-dire dans neuf provinces et trois territoires.

Tous les membres de la communauté y sont invités : les décideurs, les apprenants de tous âges, la famille, les enseignants, les directions d’écoles et les citoyens.

C’est dans un élan de concertation et de leadership de tous les partenaires autour du projet de l’École communautaire citoyenne que l’école de langue française, en collaboration avec les institutions et la communauté, deviendra véritablement la pierre angulaire institutionnelle d’une francophonie vibrante, moderne, inclusive et active à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale.

L’école et la communauté doivent évoluer ensemble.

Chacun a un rôle à jouer :

Les responsables des institutions d’éducation:

  • Privilégient de concert avec les membres de la communauté la transmission et l’appropriation de la langue et de la culture à l’école et dans la communauté
  • Favorisent l’engagement citoyen auprès des apprenants, notamment au moyen du curriculum
  • Participent au développement de la communauté

Les membres des communautés:

  • Appuient activement les organismes communautaires francophones et les institutions d’éducation de langue française
  • Participent à leur développement et assurent ainsi leur vitalité et leur pérennité
  • Privilégient le continuum de l’éducation en français

Des fascicules traitant de l’école communautaire citoyenne (document de fondements et cadre de référence) sont d’ailleurs disponibles afin d’appuyer les écoles et la communauté dans leurs démarches.

L’École communautaire citoyenne invite à réfléchir ensemble à la mission de l’école de langue française pour faciliter la revitalisation linguistique, culturelle et communautaire, et pour favoriser l’épanouissement des communautés francophones et acadiennes.

L’ECC invite donc à percevoir autrement :

  • La réussite de l’enfant, de l’élève, de l’étudiant ou de l’apprenant — une personne ancrée dans sa communauté francophone qui actualise son plein potentiel et qui assume pleinement son rôle de citoyen responsable.
  • L’école – comme entité qui englobe toutes les institutions éducatives et les milieux d’apprentissage de la petite enfance à l’âge adulte et comme partie intégrante de la communauté tout en étant ouverte sur le monde.
  • La pédagogie — une approche culturelle de l’enseignement qui tient compte des aspects linguistiques et culturels de la francophonie et qui permet à l’élève de développer une connaissance de soi et de son identité.
  • La réussite des membres de la communauté — dans une perspective de continuum d’apprentissage tout au long de la vie.
  • La communauté — une communauté faisant partie intégrante de l’école où l’apprentissage, tant individuel que collectif, opère comme levier puissant de croissance et d’évolution.
  • La francophonie canadienne — qui concrétise une véritable prise en charge collective de son épanouissement et de son avenir.
  • L’engagement, la co-responsabilisation et la collaboration — où tous les partenaires exercent un leadership collectif, mobilisateur et éthique.

Les écoles de langue française en contexte minoritaire au pays méritent d’être mieux connues du public, notamment auprès des ayants droit.

Une grande partie des enfants admissibles ne sont pas inscrits dans les écoles de langue française, alors que les immigrants francophones à l’extérieur du Québec et les réfugiés sont trop souvent dirigés vers les écoles de langue anglaise pour la scolarisation de leurs enfants.

L’école et la communauté sont donc appelées à devenir des vases communicants dans un souci d’assurer la vitalité et l’avenir des communautés franco-canadiennes qui vivent dans un contexte où la langue dominante est l’anglais.

L’ECC permet d’assurer ;

  • Une hausse de l’attractivité de la langue française
  • Une meilleure utilisation des programmes et services en français
  • Un rapprochement entre les générations
  • Une sensibilisation à faire des études postsecondaires en français
  • Un essor de l’engagement citoyen
  • Un développement en français des compétences des citoyens
  • Une progression du nombre d’inscriptions scolaires
  • Une couverture médiatique plus positive à l’égard des communautés francophones
  • Un renforcement du sentiment de fierté de l’identité francophone
  • Une augmentation de la force du réseau communautaire et éducatif francophone

Enfin, la démarche de l’ECC permet de mobiliser l’élève, le personnel de l’école, les parents et les divers partenaires en vue de les engager dans la vie politique, économique et socioculturelle de leur communauté francophone.

Les conseils scolaires et leurs écoles ne peuvent remplir leur mandat et contribuer à l’épanouissement de la communauté sans être en interrelation avec celle-ci.

Le leadership qui est exercé au sein de l’école communautaire citoyenne donne à la communauté la capacité de se prendre en charge, de se transformer et de faire collectivement la promotion d’une école de langue française engagée dans son milieu et ouverte sur le monde.

La participation personnelle et communautaire aux défis du milieu constitue un processus d’apprentissage scolaire et social afin de former des leaders qui seront les acteurs clés de la vitalité des communautés francophones et acadiennes du Canada.

La vision de l’ECC est caractérisée par une ouverture et une flexibilité de sorte qu’elle s’adapte à la polyvalence des réalités en contexte minoritaire tout en permettant de nourrir collectivement un projet rassembleur qui permettra de franchir le pas entre la pleine actualisation des droits acquis à la suite de l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés et la mise en chantier d’une société soucieuse de s’épanouir et d’assurer son avenir.

Une des principales raisons d’être de l’école communautaire citoyenne est de faire valoir les identités francophones en situation minoritaire.

L’introduction officielle du concept de l’école communautaire citoyenne s’est faite lors du Sommet sur l’éducation, en avril 2012. Cet événement qui rassemblait plus de 200 participants représentant les forces vives de l’éducation en français au Canada avait fait de l’ECC sa toile de fond.

Monsieur Raymond Daigle, alors président du Comité tripartite, avait résumé ainsi l’enjeu principal auquel font face les écoles de langue française en situation minoritaire.

« Nous nous attardons à développer un modèle d’école de langue française en milieu minoritaire. Cette école, dans un pays officiellement bilingue où les deux groupes linguistiques ont des droits constitutionnels, devra-t-elle être différente ? Ce qui est certain c’est qu’elle devra développer des liens beaucoup plus étroits avec sa communauté, puisqu’elle peut en assurer la pérennité. »

S’appuyant sur les besoins des communautés francophones et acadiennes, sur une vision moderne de l’éducation et sur les pratiques réussies, l’énoncé de projet proposait alors de combiner deux concepts clés, soit l’école communautaire et l’éducation citoyenne.